La culture du CBD
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Bienvenue dans les coulisses de la culture du chanvre, telle que je la pratique ici, au Jardin du Tilia.
C’est un travail artisanal, vivant et exigeant, mais profondément passionnant. Chaque saison a son rôle à jouer, du choix du terrain jusqu’au séchage des fleurs.

Le terrain : un équilibre entre eau, soleil et biodiversité
Quand j’ai acheté le terrain, il s’agissait d’une prairie en pente, exposée au nord.J’ai choisi cette partie plutôt que le versant sud pour deux raisons :
elle est plus accessible, car le côté sud était trop escarpé,et elle offre une
meilleure résistance à la sécheresse, grâce à une exposition plus douce.
Pour préparer la terre, un tracteur est intervenu afin de créer des bandes de culture en courbes, un peu comme des rizières. C’est ce qu’on appelle le Key Line Design : cette méthode permet de retenir l’eau, d’éviter qu’elle ne s’accumule au fond du terrain, et de travailler sur des bandes plates au lieu de pentes glissantes.
Sur chaque parcelle (3 mètres de large sur 25 mètres de long), je plante une ligne d’arbres et d’arbustes au centre : ils amènent de la biodiversité, fournissent de la biomasse et créent un petit écosystème vivant autour du chanvre.
Chaque année, j’ajoute de nouvelles plantes compagnes : consoude, mélisse, artichauts, sauges, bourraches, sauge de Jérusalem, arbre épinard, saules, etc.
Toutes participent à nourrir et protéger le sol.
Les semis et la préparation des plants
En début d’année, j’achète des graines contenant - de 0,3% de THC et adaptées à notre climat.
Je les sème en mars ou avril, dès que les températures sont suffisamment douces pour garantir une bonne germination.
Le terreau doit être de bonne qualité, car tout part de là. Il faut aussi protéger les jeunes plants des limaces, très friandes du chanvre !
Les plants restent environ 4 à 5 semaines en pot, de préférence dans des pots de 3 à 5 litres pour favoriser un bon développement racinaire.
Pendant ce temps, je prépare le terrain : en février, je déroule des bottes de foin sur les parcelles,le foin reste en place environ deux mois : il nourrit le sol et étouffe les herbes indésirables.
Chaque année, je rencontre un ennemi bien connu : la pyrale du buis, une chenille qui adore grignoter les fleurs de CBD.
La plantation en pleine terre
La plantation du CBD a lieu en mai.
Je creuse chaque trou à la pelle, j’y ajoute un peu de fumier, d’engrais organique ou parfois du Trichoderma, un champignon bénéfique qui prévient certaines maladies.
Ensuite, il ne reste plus qu’à laisser les plantes s’installer. 🌞
Les soins naturels pendant la croissance
À partir de juin, et toutes les deux semaines, je prépare des thés de compost.
C’est un compost infusé dans de l’eau oxygénée par une pompe, ce qui permet de multiplier les bonnes bactéries avant de les répandre sur le sol.
C’est un soin vivant, une manière de nourrir la terre plutôt que de la forcer.
Les ravageurs et les solutions naturelles
Chaque année, je rencontre un ennemi bien connu : la pyrale du buis, une chenille qui adore grignoter les fleurs de CBD.
Elle fragilise les plantes et favorise l’apparition du botrytis, un champignon qui fait moisir les fleurs.
Je refuse d’utiliser les produits autorisés même en bio, car je ne souhaite pas que mes fleurs en soient imprégnées.
À la place, je retire les chenilles à la main — un travail long mais plus sain.
👉 Pour les saisons à venir, je vais introduire des trichogrammes, de petites guêpes auxiliaires qui pondent dans les œufs des chenilles et régulent naturellement leur population.
La récolte et le séchage
La récolte a lieu entre fin septembre et début octobre.
Jusqu’ici, je séparais les fleurs des branches avant le séchage, mais j’envisage désormais de sécher les plantes entières, car cela préserve mieux les arômes et les terpènes.
Le séchage se fait dans des filets ou suspendu, selon la méthode choisie.
Les fleurs sont ensuite placées dans des fûts hermétiques, aérés chaque jour pendant deux semaines, puis affinées encore pendant deux mois.
C’est la phase que l’on appelle le curing, essentielle pour obtenir une fleur bien sèche, parfumée et stable dans le temps.
La nouvelle récolte est donc prête à la vente au début de l’année suivante.
Le travail après la récolte
Une fois les fleurs prêtes, il faut encore :
les mettre en sachets,
coller les étiquettes,
préparer les flacons d’huile,
remplir les fioles,
cueillir et préparer les plantes sauvages pour les tisanes,
approvisionner les points de vente
participer aux marchés et salons
tout en animant la communication en ligne.
Depuis quelques mois, mon conjoint m’aide dans toutes ces étapes — et ce soutien est précieux !
Le métier de chanvrière
Être chanvrière, c’est vivre au rythme des saisons, du vent, de la pluie et du soleil.
Ce n’est pas un métier simple, mais c’est un métier profondément vivant, connecté à la nature et porteur de sens.
Chaque plante cultivée ici grandit dans un écosystème équilibré, avec le soin constant d’une terre respectée.
“Prendre soin de la terre et des humains” — c’est le cœur du Jardin du Tilia.

